Voici un TD à conduire en classe en diffusant les trente première minutes d'un épisode de la série américaine Dr House (saison 1, épisode 3) intitulé "Le rasoir d'Occam".
Personnellement je passe toutes les séquences non-scientifiques, et j'arrive à un montage de 5 extraits totalisant un peu plus de 10 minutes.
Le descriptif du TD est disponible ici.
Remarque :
Le premier document servira plutôt de guide pour le prof, le second tableau schématique permettra aux élèves de reconstituer les différentes étapes de la démarche hypothético-déductive.
J'adresse ma gratitude à notre collègue François Jourde qui m'a donné l'idée d'utiliser cet épisode.
Toute remarque ou critique sera la bienvenue...
Ce blog recense des propositions & activités pédagogiques pour l'enseignement de la philosophie. Vous ne trouverez ici que des pistes, parfois des questionnaires, en aucun cas des réponses. Chacun est libre de contribuer.
samedi 15 décembre 2012
jeudi 13 décembre 2012
Vidéo en ligne sur Popper et la réfutabilité
samedi 17 novembre 2012
La Liberté guidant le Peuple
J'ai travaillé le tableau de Delacroix (la résolution maximale sur Wikipédia est parfaite, tous les détails sont visibles: article La Liberté guidant le Peuple) avec mes TSTG: ça a fort bien marché! Sur le thème de la justice, à propos du droit de résistance à l'oppression.
Ce qui a plu à mes élèves, c'est de voir les détails du tableau: avec le vidéoprojecteur et une bonne photo, l'avantage est de pouvoir zoomer!
Questionnaire (que je vous donne de mémoire, car impossible de remettre la main dessus):
1.) Analyse de la représentation allégorique de la Liberté (sens des divers éléments symboliques).
2.) Contre qui (ou quoi) luttent les personnages?
3.) Pourquoi les trois premiers insurgés représentés sont-ils respectivement un ouvrier, un bourgeois et un paysan?
4.) Pourquoi un jeune garçon est-il représenté aux côtés de la Liberté?
5.) Quel sens peut-on donner à la représentation des morts du premier plan?
J'ai bien précisé aux élèves qu'il ne s'agissait pas pour eux de découvrir LE sens du tableau, mais de proposer leur interprétation, à condition qu'elle soit cohérente avec ce qu'on voit dans le tableau.
Stéphane ADAMO
Ce qui a plu à mes élèves, c'est de voir les détails du tableau: avec le vidéoprojecteur et une bonne photo, l'avantage est de pouvoir zoomer!
Questionnaire (que je vous donne de mémoire, car impossible de remettre la main dessus):
1.) Analyse de la représentation allégorique de la Liberté (sens des divers éléments symboliques).
2.) Contre qui (ou quoi) luttent les personnages?
3.) Pourquoi les trois premiers insurgés représentés sont-ils respectivement un ouvrier, un bourgeois et un paysan?
4.) Pourquoi un jeune garçon est-il représenté aux côtés de la Liberté?
5.) Quel sens peut-on donner à la représentation des morts du premier plan?
J'ai bien précisé aux élèves qu'il ne s'agissait pas pour eux de découvrir LE sens du tableau, mais de proposer leur interprétation, à condition qu'elle soit cohérente avec ce qu'on voit dans le tableau.
Stéphane ADAMO
un site intéressant sur lequel trouver des images à commenter
Je vous indique un site, visiblement fait pour les profs d'Histoire mais dont certaines rubriques pourraient nous servir:
Des images (photos, tableaux), reliées à un thème ou à un événement.
http://www.histoire-image.org/site/etude
J'ai personnellement utilisé l'article "Visions du bonheur", construit à partir de deux tableaux représentant l'Âge d'Or (Puvis de Chavannes et Signac). Vidéoprojeté, avec un questionnaire portant sur le tableau dans son ensemble et sur ses divers détails, le tableau de Signac a bien fonctionné avec ma classe de TSTG, comme travail de conclusion du cours sur le bonheur.
Stéphane ADAMO
Des images (photos, tableaux), reliées à un thème ou à un événement.
http://www.histoire-image.org/site/etude
J'ai personnellement utilisé l'article "Visions du bonheur", construit à partir de deux tableaux représentant l'Âge d'Or (Puvis de Chavannes et Signac). Vidéoprojeté, avec un questionnaire portant sur le tableau dans son ensemble et sur ses divers détails, le tableau de Signac a bien fonctionné avec ma classe de TSTG, comme travail de conclusion du cours sur le bonheur.
Stéphane ADAMO
samedi 27 octobre 2012
film "le truman show": BONHEUR/VERITE/LIBERTE Lucie
J'ai le film en DVD mais aussi sur clé usb , je vais essayer d'en introduire quelques extraits mais je ne sais pas faire pour le moment...
Film le Truman show
ANALYSE de SEQUENCES
v
Dialogue
entre le journaliste et le réalisateur de la série
-
« comment expliquez-vous qu’à ce jour Truman n’ait
pas découvert la vraie nature du monde dans lequel il vit ?
-
Chacun accepte la réalité du monde auquel il est
confronté. »
1- Expliquez la réponse du
réalisateur et montrez qu’en ce sens nous sommes tous victimes d’illusions.
Donnez des exemples qui illustrent votre propos.
v
Dialogue
entre Sylvia (la jeune femme amoureuse de Truman) et le réalisateur :
-
« Je le laisserai partir mais il faudrait
qu’il soit déterminé à trouver vraiment la vérité mais ce que vous n’acceptez
pas c’est que Truman préfère sa cellule ».
2- Etes vous d’accord avec les
propos du réalisateur ? Donnez un argument pour et un argument contre.
v
Dialogue
entre Truman et le réalisateur :
-
« Je suis le réalisateur d’une émission qui donne
de l’espoir, de la joie, de l’inspiration à des millions d’hommes ».
3-
En quel sens la vie de Truman peut-elle faire
rêver ? Montrer que le plaisir à regarder cette série est illusoire.
4-
« Il n’y a pas plus de vérité à l’intérieur qu’à
l’extérieur mais dans mon monde tu n’as rien à craindre ». Expliquez ce
propos du réalisateur.
REFLEXION : LA LIBERTE
1-
Truman est-il libre au début du film ? Montrez
qu’il n’a pas seulement des contraintes extérieures mais que son esprit
lui-même est contrôlé en donnant deux exemples. Qu’en déduisez-vous sur la
liberté ? Suffit-il de ne pas être contraint pour être libre ? Donnez
des exemples quotidiens de « ce contrôle intérieur » que nous
pourrions tous vivre.
2-
Truman se sent-il libre au début du film ? Donnez
des exemples qui montrent que la liberté est parfois illusoire.
3-
Que faut-il alors pour être libre ? Quelle est la
définition de la liberté que vous donneriez après cette réflexion.
REFLEXION : LE BONHEUR
1-
Truman parait-il heureux au début du film ? Donnez
d’autres exemples qui montrent que l’on peut être heureux dans l’illusion et
dans l’absence de liberté.
2-
Montrez alors plus largement que le bonheur est
peut-être contraire à la liberté et à la vérité.
3-
Pourtant comment analysez-vous la fin du film ?
REFLEXION : LA VERITE
1-
Comment Truman découvre-t-il la vérité ? Est-ce
par lui-même ou y a-t-il des éléments extérieurs qui le poussent ?
2-
Pourquoi est-il difficile de sortir de l’illusion ?
Qu’est-ce qui peut nous y aider ?
3-
Les hommes recherchent-ils vraiment la vérité ?
Appuyez vous sur le Truman du début du film puis de la fin puis élargissez
votre réflexion.
l'identité biologique Lucie
Cours constitué à partir d'un stage du PAF qui m'avait passionné. Il faut expliquer aux élèves de S et particulièrement de STLanalyse bio qu'il s'agit là d'une théorie minoritaire et donc opposée à celle qu'on leur apprend, ce qui peut donner aussi une réflexion intéressante sur les théories scientifiques même si elle est parfois houleuse...
Cours: Peut-on se connaître?
|
|
II- 3) b- la question du moi biologique.
|
Pourquoi parler ici de l’identité biologique ?
- >>>Peut-on
définir ce que nous sommes par l’identité biologique ? Ce que nous
sommes est-il inscrit dans nos gènes ?
A priori non, pourquoi ??? Nous sommes avant tout
esprit et non corps. Moi = subjectivité. Identité biologique =/= identité
personnelle. Et puis cela voudrait dire que nous sommes strictement déterminés
par la nature pourquoi ? Tout serait inscrit en nous dès notre naissance.
Pourtant neurobiologie= on explique l’esprit par le cerveau
autrement dit par des mécanismes naturels, physiologiques>>>
Matérialisme= tout expliqué par la matière. Réduire l’esprit à la matière
>>>Lien Marx ???
- Mais
plutôt ici : montrer que les questions que pose l’identité biologique
sont les mêmes que celles que pose l’identité personnelle :
-
Le moi est-il fixe ?
-
Le Moi
est-il indépendant de l’extérieur, de l’autre.
Analogie et non ressemblance.
I-
La conception moi dans l’immunologie traditionnelle
Immunologie =
étude du système immunitaire = la défense du moi biologique.
1- LA DEFINITION
·
F.M BURNET père de l’immunologie se sert d’une
définition négative pour définir le moi : Le moi c’est tout ce qui n’est
pas rejeté, tout ce qui n’est pas étranger, autre. Le système immunitaire est
donc le système qui permet au soi de rester soi en rejetant ce qui est
étranger.
·
Mais qu’est ce que le soi ou le moi et qu’est-ce
qui est étranger ? Est rejeté a priori tout ce qui ne possède pas le même
bagage génétique que celui de l’organisme. D’où l’idée que ce qui est nous ce
sont nos gènes. L’identité biologique reviendrait à l’identité génétique. Le
moi biologique serait nos gènes. On a bien la définition étymologique de
l’identité : être identique à soi. En effet le génome est toujours le
même, même s’il peut s’exprimer différemment.
2- PREUVE : C’est ce que l’on voit dans le cas des allogreffes
(greffes d’éléments porteurs d’un autre bagage génétique) : A chaque fois
que l’on introduit dans l’organisme des cellules qui n’ont pas le même génome,
elles sont rejetées.
Les greffes ne sont ainsi
acceptées que pour des jumeaux homozygotes ou des autogreffes car le génome des
cellules est le même.
Pourtant on pratique des
allogreffes avec des donneurs qui sont histocompatibles autrement dit dont les
tissus sont proches de la personne greffée mais il faut savoir que cela se fait
par un traitement immunitaire qui réduit donc la réaction de l’organisme à ce
qui n’est pas lui et que la plupart des greffes ne durent pour l’instant qu’une
quinzaine d’années après quoi elles sont rejetées.
3- PRESUPPOSES de cette conception
Comme nous possédons ce bagage génétique dès
la naissance, on en vient à penser aussi que ce qu’est un organisme existe à
l’état initial. L’individu ne ferait qu’exprimer biologiquement ce qu’il est
déjà à l’origine.
Cela voudrait dire alors :
- qu’il y une sorte de prédestination biologique.
Nous sommes ce que nous étions au départ. Donc notre identité est faite
du même comme son origine étymologique l’atteste.
- mais aussi que
ni notre environnement ni autrui n’influence notre identité et
même que notre identité se définit en opposition avec autrui
On voit bien ici que l’on a
exactement les mêmes présupposés sur l’identité que celle que nous avons vu en
début de cours : Notre moi serait un fond fixe en opposition avec autrui.
II-
Les difficultés de cette
théorie
Cette théorie laisse de côté tout
un tas de phénomènes non expliqués. On verra dans le cours sur la science que
l’on passe d’une hypothèse théorique à une autre lorsque les difficultés que
posait la théorie précédente sont jugées trop importantes. Idem pour la théorie
psychanalytique : le fait de supposer qu’il n’existe que la conscience
laissait de côté toute une série de phénomènes non expliqués comme le rêve ou l’hystérie par exemple. On a ici un modèle
de l’évolution scientifique.
Aujourd’hui on peut dire que la
définition du soi par le non soi est toujours majoritaire et c’est celle qui
enseignée mais les difficultés sont fortes donc il y aura bientôt peut-être un
changement de paradigme.
1- Les rejets de soi
o
Les maladies auto-immunitaire comme la sclérose
en plaque ou les cancers sont des maladies où l’organisme se met à rejeter des
éléments du soi, des éléments porteurs du bagage génétique de l’individu. Les
tumeurs qui sont pourtant fabriquées par le moi provoquent des réactions
immunitaires.
o
Même dans le cas d’organismes sains, on se rend
compte de plus en plus que le moi rejette le moi ne serait ce que pour évacuer
les cellules qui sont en train de mourir ce serait la mort de l’organisme s’il
n’en était pas ainsi !
ex :
- 98% des leucocytes qui sont
sélectionnés par le thymus meurent car ils réagissent contre le soi.
- Les cellules macrophages
détruisent certes des bactéries qui ne sont pas porteuses du génome mais aussi
et c’est très souvent le cas (80%) des cellules du moi vieillissantes.
2- La tolérance immunitaire
o
La tolérance du maternel : pas de réaction
de la mère contre son fœtus et pourtant il n’a pas le même génome. C’est dû à
une molécule (HLA-G) qui provoque un changement du système immunitaire.
o
Le chimérisme. Définition de la chimère.
L’enfant conserve des cellules de la mère et la mère de l’enfant alors que l’un
pourrait être dit étranger à l’autre. On pense que c’est à l’origine de
certains cancers chez la femme.
o
Les bactéries commensales : Lorsqu’on
analyse l’ensemble des cellules qui constituent notre organisme, on se rend
compte que seules 10% d’entre elles sont porteuses de notre génome. 90% sont
des bactéries qui ont donc un génome différent du nôtre. C’est surtout le cas
dans l’intestin (qui mesure de 8 à 10 mètres d’où son importance quantitative
dans notre organisme) qui est rempli de bactéries qui vont servir à la
digestion. C’est la raison pour laquelle nous parlons de flore :
intestinale, vaginale pour les filles … Osons en tirer la conséquence ! Ce
que nous sommes est en grande partie autre, étranger, animal voire végétal,
nous sommes en grande partie composés de cellules qui ne sont pas humaines.
Nous voyons donc bien que l’on ne peut en
rester à la définition donnée au départ : notre moi biologique ne rejette
pas systématiquement l’autre et ne conserve pas forcément ce qui est soi. On ne
peut définir si facilement le soi par le rejet du non soi. Et on a même vu que
cela remettait en cause l'identité de l'individu biologique mais aussi la
définition de l'homme lui-même puisque nous avons en nous plus de non humain
que d'humain. Serions-nous alors des monstres ?
L’autre n’est pas forcément
opposé à moi.
Autrui cf aliénus en latin, qui a
donné aliénation, voire le monstre alter = étranger, ce qui n’est pas humain
contribue à nous faire penser que autrui est forcément un obstacle à ce que
nous sommes .
3- Le moi biologique n’est pas réductible aux
gènes mais dépend du monde extérieur, de l’environnement.
-
On sait depuis longtemps que deux vrais jumeaux
qui ne vivent pas du tout dans le même environnement par exemple un en France
et un en Afrique n’auront pas le même système immunitaire (ils ne réagiront pas
de la même façon à des maladies). La tolérance à l’autre sera différente, on le
voit bien dans le cas de l’alimentation par exemple.
-
Les réactions que vous pouvez avoir à des
maladies, des virus , des bactéries n’est pax fixe mais peut changer selon
l’âge ex : les maladies infantiles que l’on a qu’une fois parce que l’on
est ensuite immunisé
Donc le moi biologique n’est pas
uniquement dans les gènes sinon il serait fixe et serait le même chez deux
vrais jumeaux
-
On sait
aussi que si l’on fait varier certains paramètres extérieurs, l’individu peut
être très différent au niveau biologique: ex
·
variation de température et d’humidité donne des
plantes très différentes même si elles ont le même génome ;
·
la température peut être décisive sur le sexe de
certains organismes comme certaines tortues.
·
Idem pour
les abeilles ou en leur donnant à manger des choses différentes on a des
reines, des ouvrières : la gelée royale
C’est l’expression des gènes qui varie selon
le milieu, les gènes vont coder des molécules différentes selon les situations
et cela donnera un individu biologiquement, morphologiquement différent.
Donc on voit bien que le moi
n’est pas fixe puisqu’il dépend en partie de l’environnement et non seulement
de gènes. Or l’environnement est justement changeant, ce que nous rencontrons
dans notre vie varie.
Donc on voit bien que les
présupposés de la notion d’identité sont les mêmes dans le cas de l’ identité
biologique et dans le cas de l’identité personnelle et ils posent tous les deux
les mêmes problèmes, ces présupposés sont tous critiquables :
Conclusion II:
- La conscience ne permet pas de nous connaître par
ce que l’on peut se mentir à soi-même
- On ne peut se définir sans autrui mais cela ne veut
pas dire qu’autrui nous dicte ce que nous sommes (puisqu’il faut se
reconnaître dans son regard).
- Le moi lui-même est difficile à définir car :
-
Il n’est pas séparable de l’autre.
-
Il n’est
pas si facile de séparer l’essence de l’apparence : on est aussi ce que
l’on montre : sartre le garçon de café
·
Freud : la conscience n’est que la partie
émergée de l’iceberg
C'est peut-être de là que
provient notre difficulté à nous connaître. Si nous ne sommes même pas capable
de définir ce que nous sommes comment alors nous connaître ? En tout cas on
voit bien que l'on ne parvient pas à se connaître immédiatement par la
conscience et que penser se connaître de cette manière est bien une illusion.
Peut-être ne faut-il pas chercher à se connaître. Cette quête est peut-être
complètement vaine.
III- On
doit chercher à se connaître.
1- Pourquoi vouloir se connaître à tout prix
On peut difficilement abandonner
cette quête car elle semble pour nous un devoir. L'école de Socrate, portait la
sentence suivante: « connaît-toi toi même ». Pourquoi ? D'abord parce
que la vérité apparaît comme une valeur suprême. Nous ne pouvons pas choisir
l'illusion, l'erreur. Pourtant Nietzsche critiquait cette amour de la vérité
chez Socrate qui l'a amené à choisir la vérité plutôt que la vie. La vérité
doit-elle toujours être choisie par rapport à d'autres valeurs que sont le
bonheur ou la justice ou la vie. Rien n'est moins sûr. Exemple: dire toujours
la vérité même si elle fait mal même si
elle amène des injustices (délation). Et pour soi également on sait que la
connaissance de nous même peut parfois être douloureuse: reconnaître ses
défauts, ses incapacités...
Mais ce n'est peut-être pas au
nom de la vérité que l'on doit se connaître mais plutôt au nom de la liberté.
En effet mal se connaître c'est aussi perdre le contrôle sur soi, ne pas se
maîtriser, ne pas être libre de ses actes. Ceci a évidemment des conséquences
pour nous mais aussi des conséquences sur les autres.
Mais si l'on doit se connaître il
faut parvenir à définir ce que l'on est.
2- Revoir la définition de
l'identité
a- à partir du moi biologique: La théorie alternative
1-
Notre moi comprend de l’autre.
2-
Nous ne sommes pas indépendant des autres, du
monde extérieur mais au contraire : l’organisme influe sur son
environnement mais aussi l’environnement influe sur l’organisme. Cela signifie
que le génome est insuffisant pour définir ce que sera l’individualité
biologique.
D’ailleurs
3-
Quel est la part d’étranger que nous avons en
nous ?
Il semble bien que nous acceptons
de l’autre à partir du moment où celui-ci nous apporte quelque chose et où celui-ci
ne provoque pas de changements radicaux. Cette caractéristique du moi est
d’ailleurs vraie pour les cellules du moi : nous nous mettons à rejeter
des cellules du moi lorsque celles-ci apportent de trop gros changements :
c’est le cas dans les cancers. Les bactéries commensales sont acceptées par
notre organisme car elles fonctionnent en symbiose avec nous. On se rend compte
de plus en plus qu’il y a des échanges permanents entre notre système
immunitaire et les bactéries. La relation que les cellules porteuses de notre
baguage génétique développe avec ces bactéries serait à peu près comparable aux
poissons pilotes qui sont sous les requins ou les insectes qui polénisent les
fleurs : chacun tire son avantage de cette coopération.
C’est donc un modèle
interactionniste qui prend le dessus : Le moi ne pourrait être compris et
défini qu’en interaction avec l’autre et son milieu.
On peut se demander pourquoi
spontanément le moi a été défini par le rejet du non soi. Pourquoi penser
immédiatement que je serais moi en rejetant l’autre ? N’y a-t-il pas là un
préjugé xénophobe : n’est-ce pas la peur de l’étranger, la peur de
l’autre, de l’immigré qui nous fait spontanément penser les choses ainsi ?
Les préjugés politiques auraient ainsi une implication sur la pensée
scientifique la plus majoritaire.
Références :
Thomas PRADEU « la mosaïque
du soi : chimères en immunologie » 2009
Michel MORANGE La part des gènes.
Aimer est-ce rencontrer sa moitié ? Lucie
A partir du mythe d'Aristophane que Guillaume a déjà "posté". Une séance de réflexion sur l'amour.
La philosophie par les
mythes : le mythe d’Aristophane dans le Banquet :
Une conception
fusionnelle de l’amour
·
Le désir comme manque
Une conception
traditionnelle du désir : la logique de combler un manque. Le plaisir. On
désire ce que l’on a pas.
Le lien alors avec l’idéal l’utopie
Mais alors
imperfection : l’homme misérable
L’opposition de
Spinoza : Il n’y a pas d’imperfection dans la nature. Le désir comme
expression de notre être et non pas de ce qui nous manque.
·
L’amour fusion : sa place dans la littérature
et nos conceptions de l’amour.
Les expressions liées à cela.
Discussion : recherche t-on
soi-même ou de l’autre dans l’amour ?
Les problèmes : on n’est pas
entier : la faiblesse psychologique
La souffrance car l’autre n’est
jamais nous-même donc l’amour est toujours malheureux. Le mythe du prince
charmant fait-il plus de bien ou plus de mal ?
·
L’homosexualité
Topo chez les Grecs. L’homosexualité
est-elle contre nature ? Peut-on aimer l’autre du même sexe ?
Prolongement : quels sont les différences
entre l’amour et l’amitié.
Lucie CHANU
Lucie CHANU
la jalousie Lucie
LA JALOUSIE
Le contexteDepuis le début de l'année je tente des séances de "philosophie autrement". On part d'autres supports que les textes de l'histoire de la philo, de documents, ou de thématiques plus proches des élèves pour faire de la philosophie.
Ici une séance sur la jalousie faite déjà en L et S et prochainement en STI qui suit une séance sur l'amour et permet de la renforcer.
La séance
Je suis partie de ce texte de la Prisonnière de Proust.
Cela permet de renforcer le cours sur le désir et le bonheur mais aussi Autrui en réfléchissant sur les conséquences de l'idée de manque. Le désir amoureux ne va-t-il pas de pair avec le manque ? Cela signifie-t-il qu'il participe à notre malheur ? Puis-je posséder complètement autrui ?
La Prisonnière , Marcel PROUST :
Peut-on aimer sans être jaloux ?
Y a-t-il des amours heureux ?
Si l’amour est possession de l’autre pourquoi est-il condamné
au malheur ?
« La possession
totale d’Albertine, possession qui avait
été mon but et ma chimère depuis le premier jour où je l’avais vue ».
« Vouloir à tout prix connaître ce qu’Albertine pensait, ce qu’elle
voyait, qui elle aimait – comme il était étrange que je sacrifiasse tout à ce
besoin ».
« Et je
comprenais l’impossibilité où se heurte l’amour. Nous nous imaginons qu’il a
pour objet un être qui peut être couché devant nous, enfermé dans un corps.
Hélas ! Il est l’extension de cet être à tous les points de l’espace et du
temps que cet être a occupés et occupera. Si nous ne possédons pas son contact
avec tel lieu, avec telle heure, nous ne le possédons pas. Or nous ne pouvons
toucher tous ces points. De là la défiance, la jalousie, les
persécutions ».
« Je sentais que
ma vie avec Albertine n’était pour une
part, quand je n’étais pas jaloux, qu’ennui,
pour l’autre part, quand j’étais jaloux, que souffrance ».
« J’appelle ici
amour une torture réciproque ».
De quoi est-on jaloux exactement ?
« Mais ce qui me
torturait à imaginer chez Albertine, c’était mon propre désir de plaire à de
nouvelles femmes, d’ébaucher de nouveaux romans ; c’était de lui supposer ce regard que je n’avais pu,
l’autre jour, même à côté d’elle, m’empêcher de jeter sur le jeunes cyclistes
assises aux tables du Bois de Boulogne. Comme il n’est de connaissance, on peut
presque dire qu’il n’est de jalousie que de soi-même ».
Pourquoi n’y a-t-il plus d’amour si la possession est
totale ?
« Il faudrait
choisir entre cesser de souffrir ou cesser d’aimer. Car, ainsi qu’au début il est
formé par le désir, l’amour n’est entretenu plus tard que par l’anxiété
douloureuse. Je sentais qu’une partie de la vie d’Albertine m’échappait.
L’amour, dans l’anxiété douloureuse comme dans le désir heureux, est l’exigence
d’un tout. Il ne naît, il ne subsiste que si une partie reste à conquérir. On
n’aime que ce qu’on ne possède pas tout entier ».
Le paradoxe de l’amour : on veut posséder l’autre mais
si on y parvient l’amour disparaît.
Prolongement :
·
que signifie vouloir posséder
l’autre ? Est-ce la même chose que vouloir posséder un objet ? texte de Sartre sur la possession amoureuse :
posséder une liberté comme liberté
·
Es-ce que l’amour est nécessairement
volonté de possession ? N’est-ce pas du à l’idéal d’exclusivité qui existe
dans nos cultures : l’amour chez les Mosso. Voir documentaire d’ethnologie« Touentou, fille du
feu ».
Lucie CHANU
Lucie CHANU
dimanche 7 octobre 2012
Questionnaire sur la vérité en justice
Voici un tout petit questionnaire sur le film Douze hommes en colère, de Sydney Lumet. Un film magnifique à bien des égards et qui, quoique en noir et blanc (et en V.O., j'y tiens), captive et subjugue littéralement les élèves.
Je peux poster mon "corrigé" si ça intéresse quelqu'un.
J'ai choisi de prendre l'angle de la question de la "vérité" plutôt que celle de la justice.
Ce n'est pas un questionnaire donnant lieu à évaluation. C'est plutôt une sorte de "grille de lecture" que je distribue aux élèves avant visionnage et qu'on discute ensemble ensuite (ce qui peut prendre une bonne heure, selon les références qu'on fait au cours, la participation des élèves, etc.).
Eva Lerat
Je peux poster mon "corrigé" si ça intéresse quelqu'un.
J'ai choisi de prendre l'angle de la question de la "vérité" plutôt que celle de la justice.
Ce n'est pas un questionnaire donnant lieu à évaluation. C'est plutôt une sorte de "grille de lecture" que je distribue aux élèves avant visionnage et qu'on discute ensemble ensuite (ce qui peut prendre une bonne heure, selon les références qu'on fait au cours, la participation des élèves, etc.).
Eva Lerat
Twelve angry men
Questionnaire
- Pour quelles diverses raisons déclarées, les jurés votent-ils la culpabilité de l’accusé ?
- Quelles motivations individuelles (non déclarées comme telles) peut-on déceler dans ce choix ?
- Quels arguments produisent finalement un doute légitime ?
- Quelle est la seule chose que puissent prouver ces arguments ?
- Dans cette affaire, peut-on découvrir la vérité ? Pourquoi ?
Questionnaire sur La controverse de Valladolid
Voilà un petit questionnaire sur le film de Jean-Claude Carrière, La controverse de Valladolid.
La question 3 n'existe sous cette forme que parce que les élèves auxquels j'ai montré le film travaillaient sur le Contrat Social en oeuvre suivie.
La dernière question peut - évidemment - pousser à controverse car elle semble supposer qu'on peut hiérarchiser les cultures... il est toujours intéressant de voir qui verra ce problème dans une classe. Et même si personne ne le voit, cela peut donner justement lieu à réflexion.
Eva Lerat
La question 3 n'existe sous cette forme que parce que les élèves auxquels j'ai montré le film travaillaient sur le Contrat Social en oeuvre suivie.
La dernière question peut - évidemment - pousser à controverse car elle semble supposer qu'on peut hiérarchiser les cultures... il est toujours intéressant de voir qui verra ce problème dans une classe. Et même si personne ne le voit, cela peut donner justement lieu à réflexion.
Eva Lerat
La controverse de Valladolid
Film de Jean-Claude Carrière
Questionnaire
Historiquement (source :
Wikipedia) : « La controverse
de Valladolid est un
débat qui opposa essentiellement le dominicain
Bartolomé
de Las Casas et le théologien
Juan
Ginés de Sepúlveda en deux séances d'un mois chacune (l'une en
1550
et l'autre en 1551)
au collège San Gregorio de Valladolid.
Il réunissait théologiens, juristes et administrateurs du royaume,
afin que, selon le souhait de Charles
Quint,
il se traite
et parle de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le
Nouveau Monde, suspendues par lui, pour qu'elles se fassent avec
justice et en sécurité de conscience.
La
question était de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le
Nouveau
Monde et
dominer les indigènes, les Amérindiens,
par droit de conquête, avec la justification morale pouvant
permettre de mettre
fin
à des modes de vie observés dans les civilisations précolombiennes,
notamment la pratique institutionnelle du sacrifice humain, ou si les
sociétés amérindiennes étaient légitimes malgré de tels
éléments et que seul le bon exemple devait être promu via une
colonisation-émigration. »
Le
film de Jean-Claude Carrière n'a pas une visée d'exactitude
historique, même si bien des points abordés sont documentés. Il
fait de cette controverse une sorte de tribunal visant à juger de
l'humanité des indiens d'Amérique, et c'est en tant que tel qu'il
nous intéresse ici.
- Les deux hommes opposent chacun une liste (qui de ce que les Indiens ignorent, qui de ce que les Indiens maîtrisent) afin d'appuyer leur thèse selon laquelle les Indiens seraient ou ne seraient pas des hommes comme eux. Relevez les divers items des deux listes. Certains items vous semblent-ils surprenants dans l'une ou l'autre liste ?
- Sepulveda fonde la supériorité « en droit » de la civilisation espagnole (et occidentale de manière générale) sur sa supériorité « de fait » : comment s'y prend-il ?
- « C'est un peuple de sauvages. Non seulement il est nécessaire de soumettre leur corps à l'esclavage mais leur esprit à la religion ! » Sepulveda suggère ici qu'il y aurait un droit de réduire ces Indiens en esclavage, faisant même référence à Aristote. Rousseau fait, lui aussi, référence à Aristote dans son œuvre Du Contrat social (Livre I, chap.2). Quel sort fait-il à cette inégalité de nature entre les hommes censée justifier l'esclavage ?
- Sepulveda, défend l'idée d'un « ordre naturel » lorsqu'il estime qu'il est naturel qu'il y ait domination sur les Indiens, « comme la forme domine la matière, comme l'âme domine le corps, comme l'homme domine l'animal, comme l'époux domine l'épouse et le père, l'enfant ». Un tel « ordre naturel » peut-il être, comme il l'affirme, « pour le bien de tous » ? Pourquoi ?
- Las Casas reproche à Sepulveda ses sophismes. Qu'est-ce qu'un sophisme ?
- Dire que « la faculté de rire n'appartient qu'à l'homme » signifie-t-il que tous les hommes doivent rire de la même chose ? ...que pour être un homme, faut-il avoir le même sens de l'humour ?
- Hiérarchiser les cultures peut-il permettre de hiérarchiser aussi les êtres ? Pourquoi ?
vendredi 5 octobre 2012
Exercices de syllogistique
Quelques exercices pour tester ses aptitudes logiques, notamment inspirés du livre de Lewis Carroll : une série de syllogismes à compléter et une autre série mélangeant syllogismes valides et sophismes.
Lien vers le document pdf
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mercredi 3 octobre 2012
Pratiquer la philosophie comme un jeu de rôle...
Un jeu de rôle gratuit à imprimer soi-même et à lancer dans une classe, une soirée, un café ou même en réseau...
Réflexion en groupe puis "chacun pour soi" sur le sujet: Toute prise de conscience peut-elle être libératrice?
En début d'année, première réflexion en classe sur un sujet de dissertation, dont je montre qu'il pourrait être traité sans connaissances "philosophiques", c'est-à-dire en 1ere, en 6ème, et pourquoi pas en CE2.
Le but étant de montrer par la suite combien ce sera plus intéressant avec quelques références philosophiques précises.
1 heure à analyser le sujet ensemble, puis en groupe de 4 ou 5 élèves. Pourquoi pas en marchant dehors s'il fait beau temps, en "imposant" trois pistes:
Une prise de conscience est généralement libératrice.
Une prise de conscience est souvent oppressante, aliénante dans un premier temps, puis peut devenir libératrice.
Une prise de conscience est le plus souvent oppressante.
Chaque groupe tire au hasard une de ces pistes. Un rapporteur pour la trace écrite et un autre pour une présentation orale.
Recherche de quelques arguments et exemples précis appropriés (film, livre, situation historique, scientifique, etc)
Une deuxième heure la semaine suivante: les élèves ont tous la photocopie des traces écrites, et rédigent une page et demi minimum sur la piste qui, individuellement, leur semble la plus judicieuse. En utilisant ou non ce qui a été fait par les groupes.
Je corrige de manière très détaillée mais SANS NOTE. Système avec des +, des + qui vont vers ++, et des ++. Aucun moins dans la mesure où chaque élève a participé.
Travail d'écriture à améliorer pour la semaine suivante, en intégrant des références données en cours.
A ce moment là, j'explique ce qu'est une dissertation et comment la construire, montrant que chaque élève a écrit une partie, la dernière, d'une dissertation, et que ce n'était pas si difficile.
Je pense noter assez généreusement ce qui va être amélioré, mais sans passer beaucoup de temps sur la correction (je l'ai déjà fait avant...)
Virginie Larteau
Le but étant de montrer par la suite combien ce sera plus intéressant avec quelques références philosophiques précises.
1 heure à analyser le sujet ensemble, puis en groupe de 4 ou 5 élèves. Pourquoi pas en marchant dehors s'il fait beau temps, en "imposant" trois pistes:
Une prise de conscience est généralement libératrice.
Une prise de conscience est souvent oppressante, aliénante dans un premier temps, puis peut devenir libératrice.
Une prise de conscience est le plus souvent oppressante.
Chaque groupe tire au hasard une de ces pistes. Un rapporteur pour la trace écrite et un autre pour une présentation orale.
Recherche de quelques arguments et exemples précis appropriés (film, livre, situation historique, scientifique, etc)
Une deuxième heure la semaine suivante: les élèves ont tous la photocopie des traces écrites, et rédigent une page et demi minimum sur la piste qui, individuellement, leur semble la plus judicieuse. En utilisant ou non ce qui a été fait par les groupes.
Je corrige de manière très détaillée mais SANS NOTE. Système avec des +, des + qui vont vers ++, et des ++. Aucun moins dans la mesure où chaque élève a participé.
Travail d'écriture à améliorer pour la semaine suivante, en intégrant des références données en cours.
A ce moment là, j'explique ce qu'est une dissertation et comment la construire, montrant que chaque élève a écrit une partie, la dernière, d'une dissertation, et que ce n'était pas si difficile.
Je pense noter assez généreusement ce qui va être amélioré, mais sans passer beaucoup de temps sur la correction (je l'ai déjà fait avant...)
Virginie Larteau
dimanche 30 septembre 2012
Comment savoir si un individu est conscient de lui-même ? (vidéo)
Le test de Gallup a été mis au point dans les années 1970 pour vérifier quelles espèces sont capable de prendre conscience d'elles-mêmes et à partir de quel âge : c'est le fameux test du miroir.
Cette courte vidéo montre le test effectué sur un enfant ou sur un chimpanzé.
Cette vidéo est extraite d'un documentaire de la BBC qui mobilise de nombreux tests différents pour départager les capacités humaines des capacités animales (d'autres extraits sont utilisables notamment sur la mémoire et sur la coopération entre les animaux, trouvables sur Youtube).
Cet extrait-ci intervient pour traiter une question de début d'année du type "Peut-on penser sans réfléchir?" :
- Je demande aux élèves de chercher au moins 1 moyen pour s'assurer de l'extérieur qu'un être réfléchit intérieurement.
- Les 2 moyens classiques auxquels nous arrivons sont :
1) la parole réfléchie présente dans le "Je" autoréférentiel
2) la capacité de se reconnaître soi-même dans une image extérieure comme celle fournie par le miroir.
- Ces deux capacités sont analysées en mettant en exergue la classique opposition entre l'homme (qui les a) et l'animal (qui en est privé), puis je leur demande si, selon eux, aucun animal ne peut effectivement se réfléchir.
- La plupart des contre-exemples proposés sont facilement réfutables, mais grâce à cette vidéo je leur montre que certains animaux en sont capables contrairement aux enfants humains en bas âge, ce qui nous amène ensuite à réfléchir sur la continuité dans le vivant entre l'animal en général irréfléchi (mais pas tous) et l'homme en général réfléchi (mais pas tous).
Voilà pour situer une utilisation possible.
Toute remarque ou critique sera la bienvenue...
Cette courte vidéo montre le test effectué sur un enfant ou sur un chimpanzé.
Cette vidéo est extraite d'un documentaire de la BBC qui mobilise de nombreux tests différents pour départager les capacités humaines des capacités animales (d'autres extraits sont utilisables notamment sur la mémoire et sur la coopération entre les animaux, trouvables sur Youtube).
Cet extrait-ci intervient pour traiter une question de début d'année du type "Peut-on penser sans réfléchir?" :
- Je demande aux élèves de chercher au moins 1 moyen pour s'assurer de l'extérieur qu'un être réfléchit intérieurement.
- Les 2 moyens classiques auxquels nous arrivons sont :
1) la parole réfléchie présente dans le "Je" autoréférentiel
2) la capacité de se reconnaître soi-même dans une image extérieure comme celle fournie par le miroir.
- Ces deux capacités sont analysées en mettant en exergue la classique opposition entre l'homme (qui les a) et l'animal (qui en est privé), puis je leur demande si, selon eux, aucun animal ne peut effectivement se réfléchir.
- La plupart des contre-exemples proposés sont facilement réfutables, mais grâce à cette vidéo je leur montre que certains animaux en sont capables contrairement aux enfants humains en bas âge, ce qui nous amène ensuite à réfléchir sur la continuité dans le vivant entre l'animal en général irréfléchi (mais pas tous) et l'homme en général réfléchi (mais pas tous).
Voilà pour situer une utilisation possible.
Toute remarque ou critique sera la bienvenue...
Vidéo sur le conformisme
Voici une courte vidéo filmée en caméra cachée et mettant en lumière le fonctionnement du conformisme au sein d'un groupe, dès que plus de 2 personnes entourent un individu, dans un simple ascenseur...
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Les Indiens du Nouveau Monde sont-ils des êtres humains ? Exercice d'argumentation
Voici un exercice d'argumentation basé sur La controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière : j'y ai relevé 10 arguments justifiant l'esclavage des Indiens du Nouveau Monde. Les élèves doivent identifier l'argument utilisé et en révéler les limites.
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Discours d'Aristophane (film d'animation)
Pascal SZIDON, Discours d'Aristophane (2005)
Adaptation animée du texte de PLATON, Le Banquet 189d-191d
Question directrice :
L'amour me pousse-t-il à désirer mon semblable ?
Présentation :
Ce court métrage d'animation met en images le discours d'Aristophane (extrait du Banquet) portant sur l'origine du sentiment amoureux. Le poète Aristophane y raconte le mythe de l'homme-androgyne. D'après ce mythe, l'espèce humaine était à l'origine composée d'êtres androgynes qui ont cherché à se hisser jusqu'aux dieux mais qui ont été divisés en 2 moitiés comme châtiment : chaque moitié est désormais condamnée à ne trouver la satisfaction de son manque à être qu'au contact de sa moitié perdue.
Texte original (extrait du Banquet de Platon) :
« Jadis notre nature n'était pas ce qu'elle est actuellement. D'abord il y avait trois espèces d'hommes, et non deux comme aujourd'hui : le mâle, la femelle, et en plus de ces deux-là, une troisième composée des deux autres ; le nom seul en reste aujourd'hui, l'espèce a disparu. c'était l'espèce androgyne qui avait la forme et le nom des deux autres, dont elle était formée. De plus chaque homme était de forme ronde sur une seule tête, quatre oreilles, deux organes de la génération, et tout le reste à l'avenant. [...]
Ils étaient aussi d'une force et d'une vigueur extraordinaire, et comme ils étaient d'un grand courage, ils attaquèrent les dieux et [...] tentèrent d'escalader le ciel [...] Alors Zeus délibéra avec les autres dieux sur le parti à prendre. Le cas était embarrassant ; ils ne pouvaient se décider à tuer les hommes et à détruire la race humaine à coups de tonnerre, comme ils avaient tué les géants ; car c'était mettre fin aux hommages et au culte que les hommes leur rendaient ; d'un autre côté, ils ne pouvaient plus tolérer leur impudence.
Enfin, Zeus ayant trouvé, non sans difficulté, une solution, [...] il coupa les hommes en deux. Or, quand le corps eut été ainsi divisé, chacun, regrettant sa moitié, allait à elle ; et s'embrassant et s'enlaçant les uns les autres avec le désir de se fondre ensemble [...]
C'est de ce moment que date l'amour inné des êtres humains les uns pour les autres : l'amour recompose l'ancienne nature, s'efforce de fondre deux êtres en un seul, et de guérir la nature humaine. [...] Notre espèce ne saurait être heureuse qu'à une condition, c'est de réaliser son désir amoureux, de rencontre chacun l'être qui est notre moitié, et de revenir ainsi à notre nature première. »
Au-delà d'une explication métaphorique, ce mythe met en valeur la dynamique propre au désir amoureux, permet de mieux comprendre pourquoi ce désir s'exprime à la fois sur le plan émotionnel (par l'échange amoureux) et sur le plan physique (par la sexualité), et pourquoi l'amour donne lieu à la fois à une éternelle insatisfaction (car il est rare de trouver "sa" véritable moitié) et à un idéal d'accomplissement de soi grâce à l'autre (par une symbiose symétrique et non par une relation de domination maître/esclave).
TD sur l'Enfant sauvage de Truffaut
Voici un TD que je propose à toutes les classes de Terminale, centré sur le visionnage d'extraits choisis de L'enfant sauvage de François Truffaut.
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Voici quelques-uns des extraits en question, disponibles sur DailyMotion : extrait 1, extrait 2
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Voici quelques-uns des extraits en question, disponibles sur DailyMotion : extrait 1, extrait 2
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